Selon l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, « l’addictovigilance est la surveillance, l’évaluation, la prévention et la gestion du risque d'abus, d'usage détourné et de pharmacodépendance lié à la consommation, qu’elle soit médicamenteuse ou non, de toute substance psychoactive (plante ou produit), à l’exclusion de l’alcool et du tabac. A l’échelle nationale, l’’addictovigilance repose sur un réseau de 13 Centres d’Evaluation et d’Information sur la pharmacodépendance - Addictovigilance (CEIP-A) piloté par l’ANSM. ».
Ce dispositif de veille s’appuie sur un ensemble de dispositifs. Certains sont directement mis en œuvre par l’ANSM :
- Détection des signalements marquants en addictovigilance (SIMAD) : recueil « des notifications d'abus, de dépendance, d'usage détourné, de trafic (don, deal, achat de rue, revente, ordonnance falsifiée, Internet etc.) ou tout autre trouble d'usage d'une substance psychoactive, médicamenteuse ou non… » y compris la détection des accidents sanitaires inhabituels ou graves, aigus ou chroniques.
- Enquêtes nationales d’addictovigilance : évaluation du risque d’abus, de dépendance, de mésusage et d’usage détourné d’une substance psychoactive particulière.
Le réseau des CEIP-A met en œuvre les dispositifs suivants : (Définitions ANSM, pour plus de précisions sur les dispositifs : https://ansm.sante.fr/page/resultats-denquetes-pharmacodependance-addictovigilance
- En centre de soins spécialisé dans la prise en charge des usagers de drogues (OPPIDUM : observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur utilisation médicamenteuse),
- En pharmacie de ville (OSIAP : ordonnances suspectes, indicateurs d’abus possible, ASOS : antalgiques stupéfiants et ordonnances sécurisées)
- Auprès des analystes toxicologues (DRAMES : décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances, DTA : décès toxiques par antalgiques, Soumission chimique).
- En outre le dispositif national d’addictovigilance est en lien avec les divers systèmes de surveillance européens et contribue au dispositif national d’alerte concernant les substances psychoactives illicites ou détournées de leur usage initial et les médicaments utilisés de manière non conformes aux standards thérapeutiques.
- Notes :
- Les termes « abus » et de « dépendance » font ici référence aux nomenclatures anciennes du DSM (DSM IV) et de la CIM (CIM 10).
- Médicaments utilisés de manière non conformes aux standards thérapeutiques : voir aussi Mésusage