Substances psychoactives, usagers et marchés. Tendances récentes à Metz et en Grand-Est en 2022

En termes d’organisation, les trafics et les modalités d’approvisionnement en Lorraine ne se
différencient pas du reste de la France si ce n’est par l’intensité des trafics transfrontaliers.
L’accessibilité et la disponibilité des produits vont être plus ou moins importantes, en fonction des
territoires (zones urbaines, péri-urbaines ou rurales) mais la diversité des modalités d’offre de produits (sur des points de vente, en livraison avec commande au préalable, dans des appartements dédiés ou entre usagers-revendeurs) perdure en 2022. Déjà observés en 2021, des vendeurs « indépendants » (qui ne font partie d’aucun réseau) poursuivent leurs activités en 2022. Ils se fournissent en produits, aux Pays Bas et en Belgique ou à un grossiste dans la région, qu’ils revendent principalement à un réseau de clients fidèles. 

En ce qui concerne les caractéristiques des personnes prises en charge dans les CSAPA (Centre de soins et d’accompagnement et de prévention en addictologie), tous produits confondus, la région Grand Est se différencie assez peu de la moyenne nationale bien que la proportion des nouveaux patients y soit plus faible et notamment dans le territoire lorrain (36 % vs 43 %). La part des patients ayant déjà utilisé la voie intraveineuse y est cependant plus élevée qu’ailleurs en France (18 % vs 16 % pour l’ensemble du Grand-Est et 20 % vs 16 % pour la Lorraine).

Depuis 2014, le marché et les usages de cocaïne suivent une courbe ascendante en Lorraine comme dans le reste de la France. Du fait de la baisse des prix de la cocaïne, ses usagers se sont très largement diversifiés. Consommée, en contexte festif ou professionnels (tenir des cadences ou combattre la fatigue), chez soi entouré d’amis ou seul, en 2022, la cocaïne reste très présente dans les investigations réalisées par le dispositif TREND.