Fil d'Ariane
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Synthèse des observations menées en 2021 par l’équipe TREND du site de Paris-St Denis.
À Paris comme en Seine-Saint-Denis, les grandes modalités d’organisation du trafic se maintiennent : points de vente hiérarchisés de cité, « plans téléphones » avec prise de rendez-vous dans l’espace public, centrales d’appel avec livraison à domicile, drive (le client ne descend pas de sa voiture et la transaction a lieu par la fenêtre), revente de rue ou scènes ouvertes de revente.
En complément, la spécialisation des réseaux de revente par livraison s’adressant aux chemsexers émerge en 2021.
Selon les usagers et les services d’application de la loi, le nombre de points de vente d’héroïne semble croître en Seine-Saint-Denis, sans qu’il soit encore possible de savoir s’il s’agit d’une stratégie d’adaptation à la présence des forces de l’ordre par rotation des lieux de vente, ou d’une véritable dissémination du trafic. Le profil des guetteurs de ces cités évolue, impliquant d’avantage de mineurs non-accompagnés (MNA) ou jeunes migrants.
Depuis plusieurs années la diffusion de la 3-MMC en contexte festif est observée. Elle est le fruit d’une conjonction de facteurs : prix peu élevé, accessibilité facile (commandes légales sur des sites internet, catalogues de produits sur les réseaux sociaux et par messagerie, livraison à domicile), représentation positive combinant effets appropriés aux soirées électro et effets secondaires décrits comme moindres que ceux induits par la MDMA/ecstasy ou la cocaïne, phénomène d’initiation par des pairs.
L’année 2021 a de nouveau été marquée par des déplacements successifs des scènes de consommation et de revente de crack dans le nord-est parisien. À la suite des évacuations aux portes du nord-est de Paris, la place de la bataille de Stalingrad et les Jardins d’Éole concentraient au début de l’année la majorité du trafic et des usages de crack dans l’espace de la marginalité urbaine.