Fil d'Ariane
- Accueil
- Rechercher une publication
- Tendances récentes et nouvelles drogues - Toulouse...
L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19.
Avec le confinement, usagers et vendeurs de produits psychoactifs illégaux se sont inquiétés de la disponibilité des produits.
Des difficultés d’approvisionnement par voie aérienne ou routière émergent du recueil de données, avec peu de répercussions sur l’accessibilité du produit, à l’exception du cannabis, pour lequel une pénurie, des défauts de qualité et/ou des prix très augmentés ont été enregistrés au début de la période de confinement.
L’année 2020, à compter de l’été, a aussi été marquée par une violence accrue dans le trafic, à la suite d’arrestations de tenants du point de vente du quartier des Izards. Elles ont bouleversé les équilibres internes des positions et les relations entre réseaux. Plusieurs fusillades ont eu lieu, faisant six morts et des blessés.
Dans l’espace de la marginalité urbaine, au cours du premier confinement, les difficultés d’accès des personnes en situations de grande précarité à certains besoins fondamentaux (eau, alimentation et équipements sanitaires essentiels aux mesures de prévention du Covid-19) et les problèmes financiers ont été majorés, en raison d’une diminution des ressources économiques (issues de la mendicité, d’activités professionnelles formelles ou informelles), des solutions de débrouille et/ou des soutiens institutionnels.
Les données recueillies auprès des usagers et des professionnels montrent des évolutions des consommations de produits psychoactifs variables en fonction de l’appropriation du confinement. Lorsqu’il a été considéré comme une occasion (voire une raison) de prendre soin de soi et que certaines conditions ont été réunies (isolement d’autres consommateurs, absence de conflits interpersonnels au sein du lieu de vie…), les usages ont diminué. Lorsqu’au contraire le confinement a été anxiogène et a généré des difficultés supplémentaires, les consommations ont augmenté.
Les composantes de l’espace festif habituellement observées (scène alternative de type free-party, scène commerciale de type club et discothèque) ont été d’emblée pointées comme des espaces potentiels de diffusion du virus, en raison des contacts physiques et des partages qui en font l’essence. Diverses mesures se sont donc succédées au cours de l’année pour réduire, encadrer, interdire et réprimer les pratiques festives.