Fil d'Ariane
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Synthèse des observations menées en 2018 par l’équipe TREND du site de Paris.
Le Lyrica® (prégabaline) est un médicament prescrit dans le cadre de la prise en charge des troubles anxieux généralisés, de l’épilepsie et des douleurs neuropathiques. Son détournement est suivi par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis 2012, mais demeurait non visible jusqu’ici dans les espaces d’observation du dispositif TREND. En 2019, quatre éléments montrent l’émergence de pratiques de détournement de ce médicament par des populations très diverses.
Appelée « Tina » ou la « T » chez les chemsexers (« hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et consommant des produits psychoactifs en contexte sexuel »), l’accessibilité de la méthamphétamine continue d’augmenter depuis 2016. Deux communautés d’usagers sont toujours identifiées : des chemsexers et des usagers asiatiques, en particulier certains membres de la communauté philippine de Paris, dont un groupe particulier a été repéré en 2018 dans l’Ouest parisien.
On observe un développement de la livraison à domicile de produits stupéfiants depuis plus de six ans en Île-de-France. Les livreurs se rendent aux domiciles des clients en scooter, en voiture ou encore en transport en commun, ce qui rend leur détection plus difficile par les forces de l’ordre. Cette tendance est notamment liée à la réticence de nombreux consommateurs à se rendre dans les lieux de revente, jugés insécurisants et/ou dangereux du fait des contrôles policiers et de l’environnement urbain. Si, à Paris, ce phénomène est maintenant bien installé et connu, il semble se développer en Seine-Saint-Denis. Cannabis, cocaïne, voire héroïne sont maintenant accessibles par prise de rendez-vous ou en livraison à domicile dans un nombre croissant de communes.
Les cathinones, molécules synthétiques aux effets stimulants et empathogènes constituent une des familles de molécules intégrées à l’ensemble des nouveaux produits de synthèse (NPS). Un diminutif est maintenant largement utilisé par les usagers qui évoquent la « 3 » (pour 3MMC), tout comme la cocaïne peut être nommée « la C » ou la MDMA « la D ».