Fil d'Ariane
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- Addictions en Rhône-Alpes....
Ce portrait de territoire propose un état des lieux complet des consommations de substances psychoactives et de l'offre médicosociale dans le champ des addictions observées dans la région Rhône-Alpes en 2015.
Ce portrait de territoire s’appuie sur l’ensemble des sources disponibles : enquêtes en population générale, statistiques administratives, enquêtes auprès des professionnels des dispositifs d’accueil et de soins aux personnes souffrant d’addictions (CSAPA, CAARUD, consultations jeunes consommateurs).
À l’image de la situation nationale, le tabagisme reste le comportement d’usage de substances psychoactives le plus répandu en population générale, avec 26 % de fumeurs quotidiens entre 15 et 75 ans en Rhône-Alpes. Si ce niveau apparaît en deçà de la moyenne métropolitaine (29 %), il n’en demeure pas moins élevé.
En matière d’alcool, la région Rhône-Alpes se différencie par la sur-représentation des pratiques de consommation intensive parmi les jeunes. Elle affiche des prévalences d’usage régulier d’alcool à 17 ans en hausse continue depuis 2008 (15 % en 2014), qui se différencient de plus en plus des niveaux moyens en métropole (3 points d’écart en 2014 contre 0,1 en 2008). La région Rhône-Alpes enregistre également une fréquence accrue des épisodes d’ivresse alcoolique et d’alcoolisation ponctuelle importante (API) dans les jeunes générations.
Parmi les consommations de drogues illicites, le cannabis se place en tête, loin devant les autres produits. Si un tiers des Rhônalpins de tous âges (32 %) ont expérimenté le cannabis, cette proportion culmine dans les jeunes générations (49 % à 17 ans), ce qui témoigne d’une accessibilité relativement aisée de ce produit, compte tenu de son caractère illicite. L’usage de cannabis à l’adolescence a fortement progressé en Rhône-Alpes dans la période récente, passant de 6 % d’usagers réguliers à 17 ans en 2008 à 9 % en 2014 (+ 50 %). Toutefois, la région ne se classe pas parmi les plus consommatrices en France : elle se situe à un niveau proche de la moyenne métropolitaine.
Avec un niveau d’expérimentation multiplié par 1,5 en 5 ans, la diffusion de cocaïne connaît une progression importante. En 2010, 3 % des Rhônalpins âgés de 15 à 75 ans déclaraient avoir essayé la cocaïne. Cet essor semble moins marqué que dans d’autres régions.
La région Rhône-Alpes s’avère proche de la moyenne métropolitaine quant à la diffusion des autres produits illicites (hors cannabis et cocaïne) : en 2014, 5 % des jeunes de 17 ans ont déjà essayé le poppers (deux fois moins qu’en 2011), 4 % les champignons hallucinogènes et 2 % la MDMA/ecstasy. Les autres produits, comme l’héroïne, apparaissent rares (moins de 1 % d’expérimentation en population générale).