Fil d'Ariane
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- Penser les drogues : perceptions des produits et d...
Pour la seconde fois depuis 1999, l’enquête EROPP dresse le panorama des opinions de la population française sur les drogues et les politiques publiques. Plus de 2 000 personnes, de 15 à 75 ans, ont été interrogées à propos de la dangerosité de différentes substances psychoactives, des craintes qu’elles éprouvent à leur égard, et du jugement qu’elles portent sur certaines mesures politiques.
Six Français sur dix s'estiment bien informés sur les drogues.
Le cannabis est le produit le plus cité (82% des Français) devant la cocaïne, l'héroïne et l'ecstasy (60% des Français). Près des trois quarts des personnes interrogées pensent qu'il est impossible de parvenir à un monde sans drogues. Elles marquent ainsi leur adhésion au constat fondamental à l'origine de la politique française en matière de drogue, la réduction des risques.
Pour la délivrance d'héroïne médicalisée, 50,8% des enquêtés émettent un avis positif. Une large majorité, en nette progression, se prononce en faveur de la prescription médicale de cannabis à certains grands malades. Si les Français se montrent majoritairement favorables aux mesures d'interdiction des produits, la proportion de ceux qui se déclarent favorables à la mise en vente libre du cannabis est en réelle progression.
L'héroïne est placée en tête des produits dangereux suivi de l'ecstasy avant la cocaïne. Dans la hiérarchie de la dangerosité, le cannabis arrive en dernière position (derrière l'alcool et le tabac). Six Français sur dix estiment que le tabac représente un danger plus grand pour la société que la consommation de substances illicites. Ils sont sept sur dix à le penser concernant l'abus d'alcool.
S'agissant de dépendance, le tabac est perçu comme le produit le plus addictif (47,7%), devant l'alcool (27,1%) et le cannabis (21,0%). Une large majorité d'enquêtés continue de se prononcer en faveur d'une interdiction de la vente de tabac aux mineurs, cette proportion étant en hausse. Il y a sensiblement plus de non fumeurs que de fumeurs pour penser que le tabagisme pose davantage de problèmes à la société que l'usage de drogues illicites.