Fil d'Ariane
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- Phénomènes émergents liés aux drogues....
Ce rapport présente le résultat des observations menées en 2021 par l’équipe TREND du site de Marseille, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), en plus du cannabis (herbe et résine), la cocaïne est désormais systématiquement disponible sur les points de vente importants et dans la plupart des lieux et événements festifs musicaux. Elle est plus couramment disponible en livraison, en zone urbaine comme rurale.
Deux spécificités en PACA : il n’y a ni marché régulier et constant d’héroïne (parfois des ventes éphémères en cité ou entre usagers-revendeurs qui s’approvisionnent dans d’autres régions ou pays), ni marché de « crack » : les usagers de ce produit « basent » eux-mêmes la cocaïne avant de la consommer.
En contexte festif commercial, du fait des restrictions liées à la crise sanitaire en 2021, la reprise des soirées a été timide en PACA. La majorité des scènes électroniques sont restées fermées ou n’ont rouvert qu’occasionnellement et les festivals d’été habituels ont réduit leur jauge et/ou leur durée nocturne. Seuls les petits lieux déjà bien établis avant la crise sanitaire ont repris une programmation et un accueil régulier du public.
En PACA, on note une présence importante d’usagers de drogues en situation de grande pauvreté : sans ressources autres que la mendicité ou les minima sociaux, sans logement fixe ou stable. Ils sont visibles dans l’espace public, bien que très localisés. Rarement seuls, ces groupes d’usagers rassemblent d’une dizaine à une vingtaine de personnes. La consommation d’alcool est quotidienne et parfois massive, la plupart consomme aussi des médicaments et de la résine de cannabis, accessible à moindre prix à Marseille.