Fil d'Ariane
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- 25 ans de l’OFDT : cannabis, consommation et répon...
En 25 ans, les jeunes sont restés au cœur des stratégies de prévention des addictions mais les méthodes ont évolué. Des approches réalistes et perspicaces se sont développées : elles sont plus pragmatiques et reposent davantage sur le développement des compétences psychosociales. Dialogue avec Carine Mutatayi, chargée d’études à l’OFDT.
En 25 ans, les jeunes notamment les adolescents sont restés au cœur des stratégies de prévention dans le champ des addictions mais les méthodes ont évolué. Il ne s'agit plus seulement de rappeler la loi et les risquent. Des approche plus réaliste je dirais plus perspicaces ont été développés ont été développées, en se centrant sur des aspects qui font sens, qui font écho pour les jeunes sur des compétences de vie autant que sur des produits, si ce n'est plus. En développant aussi des réponses pragmatiques comme les consultations jeunes consommateurs (CJC) qui accueillent des jeunes qui connaissent les premières difficultés avec les usages. Ils sont accueillis avec ou sans leurs parents, afin de les aider sans le juger de façon anonyme et gratuite. Et puis sur les dix dernières années, de grands opérateurs et décideurs engagés dans le champ de la prévention se sont réunis pour pouvoir soutenir des approches et des programmes fondés sur des données probantes, c'est-à-dire qui ont été évalués comme efficaces. Ceci contribue à harmoniser et à professionnaliser les savoir-faire en prévention.
Oui, aujourd'hui on sait que la prévention est plus efficace lorsqu'elle s'attache aux motivations intimes et de sociabilité qui influent sur les consommations d'alcool, de tabac ou de drogues. Expliciter ses ressorts psychosociaux, déjouer les idées fausses en fournissant des données objectives mais aussi développer les compétences psychosociales.,des compétences pour prévenir des conduites addictives. Ce sont aujourd'hui les leviers les plus efficaces pour prévenir les conduites addictives.
Un des défis concerne la prévention à l'égard des filles et des femmes sans se limiter à la question de la grossesse des consommations dans cette période. Car si elles sont certes moins fréquemment concernées que les hommes, elles sont souvent plus durement affectées et ceci n'est pas qu'une question de biologie c'est aussi lié à des mécanismes culturels et sociaux.