Phénomènes émergents liés aux drogues. Tendances récentes sur les usages de drogues à Lille en 2018

Consommations massives de protoxyde d’azote dans l’espace public

Alors que les consommations détournées du produit se cantonnaient principalement aux milieux festifs alternatifs (en free partie notamment) et aux soirées étudiantes, des usages importants de protoxyde d’azote ont fait l’objet de nombreuses observations à partir du premier trimestre 2017. L’apparition soudaine et massive de capsules de gaz jonchant la voirie a surpris de nombreux Lillois et suscité des inquiétudes quant à un risque de pollution. Des cas de consommations au volant relayés par la presse ont également fortement marqué les habitants de la métropole.

Grande popularité de la kétamine en milieux festifs

Dans le prolongement des années précédentes, la disponibilité de la kétamine grandit encore en 2018, même si des situations où des usagers à la recherche du produit ne parviennent pas à s’en procurer lors d’événements festifs sont rapportées. La forte disponibilité et le prix peu élevé de la kétamine en Belgique (20 euros le gramme contre 40 euros à Lille) peut inciter certains usagers revendeurs à ramener du produit dans la région lilloise.

Omniprésence de la cocaïne

Dans l’agglomération lilloise, la cocaïne est particulièrement disponible. Les prix continuent de diminuer, le prix moyen au gramme atteignant 60 euros. Le fractionnement des doses vendues (possibilité d’achats de cocaïne pour 10 ou 5 euros) observé les années précédentes, semble plus courant en 2018.