Fil d'Ariane
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- Addictions en Grand-Est....
Ce portrait de territoire vise à caractériser les spécificités de la région Grand-Est du point de vue de la situation des addictions et de leurs conséquences socio-sanitaires.
Cet état des lieux est complété par une approche comparative des moyens en personnel (volume d’ETP intervenant dans les CSAPA et les CAARUD de la région) et de leurs activités, afin de favoriser l’aide au pilotage de l’ARS, dans la perspective du Plan régional de santé 2018-2027. L’analyse livrée ici porte sur le périmètre de la « nouvelle région » Grand-Est dans son ensemble, en détaillant les données pour les « anciennes régions » toutes les fois où l’échantillon suffit à garantir une bonne fiabilité des données.
Relativement à la moyenne nationale, la région Grand-Est se démarque d’abord par une forte consommation tabagique en population générale, en particulier parmi les femmes, plus souvent sujettes qu’ailleurs à un tabagisme intensif. Les niveaux de consommation de tabac s’avèrent cependant fort contrastés entre populations jeune et adulte : si la région Grand-Est se singularise (avec l’Île-de-France) par un tabagisme des adolescents inférieur à la moyenne nationale, elle figure, à l’inverse, dans le duo de tête des régions où le tabagisme quotidien culmine parmi les adultes.
Par opposition, les niveaux d’usage d’alcool observés en région Grand-Est la placent dans une situation plus favorable qu’ailleurs. Il faut toutefois souligner la forte prédominance masculine parmi les conduites d’ivresse alcoolique et les épisodes d’alcoolisation ponctuelle intensive, qui s’avère notablement plus marquée qu’ailleurs. En termes de conséquences sociosanitaires liées à la consommation d’alcool, les données font apparaître une spécificité importante en région Grand-Est : une prévalence plus élevée que la moyenne nationale des ivresses publiques et manifestes et de l’accidentalité routière liée à l’usage d’alcool.
Pour ce qui concerne les drogues illicites, la région Grand-Est se caractérise par une présence importante des opiacés et de l’héroïne en particulier. Le principal point positif semble être une consommation plus faible de cannabis, trait commun aux régions voisines des Hauts-de-France et d’Île-de-France. La consommation de cannabis apparaît même en baisse en population jeune dans certains secteurs de la région, comme la Lorraine. Cette moindre consommation régionale va de pair avec un niveau de prise en charge en deçà de la moyenne nationale dans la plupart des zones de la région.