Fil d'Ariane
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- Tendances récentes et nouvelles drogues - Lille....
Synthèse des observations menées en 2014 par l’équipe TREND du site de Lille.
L’année 2014 a été marquée par la poursuite de la réorganisation des milieux festifs commerciaux et des cafés-concerts visible à travers différents points de litige : fermetures administratives, problèmes avec les autorités, plaintes du voisinage, questions autour des horaires d’ouverture, commissions de sécurité. De nombreux fêtards de tout horizon font le constat à propos de Lille d’une ville où la culture est en berne et où les occasions de pouvoir faire jouer des groupes et DJ’s sont de plus en plus restreintes et encadrées.
Depuis peu, certains usagers festifs, déjà habitués à utiliser Internet comme moyen d’approvisionnement de substances via les smartshops en ligne, déclarent se fournir en cocaïne via le dark web et le site Silkroad. Sur ce vecteur, la cocaïne serait vendue à plus de 100 € le gramme, le prix élevé étant le garant, pour ces usagers, d’une substance de bonne qualité.
Autre évolution constatée en 2014 : l’achat de cocaïne par demi-gramme, pratique autrefois réservée au public urbain, semble se développer également en milieu festif.
L’année 2014 à Lille aura d’abord été marquée par les taux élevés de pureté de la cocaïne repérés grâce aux analyses SINTES: sur les 8 échantillons analysés, tous révélaient des taux de pureté compris entre 59 % et 92 %.
Au sein des structures médico-sociales (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues - CAARUD, Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie - CSAPA), on remarque à nouveau la présence d’usagers avec des troubles psychiatriques importants et d’énormes difficultés pour les personnels à gérer ces publics. Autre constat issu de ces centres : des jeunes (20-25 ans) qui subissent des dégradations physiques assez rapides (prises de risques, faible hygiène, peu de prise en compte des notions de RDR, etc.). En 2014, plusieurs cas de décès de personnes issues de l’espace urbain et sous substitution à la méthadone ont été signalés. Cette récurrence de cas signalés, sur une courte période de temps a beaucoup interrogé les professionnels du champ sanitaire.