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- Le coût social des drogues en France
Les études sur le coût social permettent aux pouvoirs publics d'évaluer le poids économique d'un problème social pour la collectivité.
Afin d'actualiser les données relatives au coût social des substances licites (alcool et tabac) et de l'ensemble des produits illicites, la Direction générale de la santé a subventionné une étude sur cette thématique. À l'issue d'un appel d'offres piloté par l'OFDT, celle-ci a été confiée fin 2013 à Pierre Kopp, professeur à l'université Paris 1 et chercheur au centre d'Economie de la Sorbonne et à la Paris School of Economics. Cette note présente les grandes conclusions de ce travail. Cette étude a pour objectif de mesurer le coût monétaire des conséquences de la consommation et du trafic des drogues. Elle respecte les standards internationaux des études de coût social (Single et al., 1995) tandis que les paramètres de la mise en œuvre du calcul sont conformes à la méthodologie du calcul publique recommandée par les pouvoirs publics en France (Quinet, 2013).
Deux types d'éléments sont pris en compte pour calculer le coût social :
Le « coût social » de l'alcool est égal à 120 milliards d'euros. Celui du tabac est également d'un montant de 120 milliards d'euros. Le coût social en lien avec les drogues illicites s'établit à 8,8 milliards d'euros. Le coût externe constitue l'essentiel du coût social pour chaque substance ou groupe de drogues : il en représente 95 % pour l'alcool, 85 % pour le tabac et 68 % pour les drogues illicites. Le coût des drogues pour les finances publiques représente 1,1 % du PIB. L'État doit chaque année payer respectivement pour l'alcool, le tabac et les drogues illicites, 4,9 milliards, 14 milliards et 2,4 milliards d'euros.
Cette étude a également fait l'objet d'un rapport publié en décembre 2015.