Fil d'Ariane
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- Tensions et transformations des pratiques de subst...
Cet article présente la deuxième phase de l'étude du même nom réalisée à partir d'une vingtaine d'entretiens semi-directifs avec 14 patients puis en compagnie de leurs médecins (sept ont été rencontrés). Il s'agit de l'évaluation qualitative des relations soignant/soigné construites autour de la délivrance de produits de substitution (BHD, méthadone, sulfates de morphine). Le jeu de relations mises en œuvre entremêle trois types de logiques : les objectifs de santé publique des autorités sanitaires ; une logique sanitaire, d'accueil et de suivi d'usagers de drogues ; des logiques dérivées de cultures d'utilisation non médicale des produits psychotropes, pouvant conduire à l'occasion, à user de produits de "défonce" ou de gestion des consommations illicites. Des tensions se révèlent entre objectifs de substitution et objectifs de maintenance. La double activité de contrôle des consommations et de soin des patients conduit parfois à des conflits vécus comme insolubles. Aucun patients rencontrés ne recherchait -au départ- à proprement parler la prise en charge de ses problèmes de "toxicomanie". Le médecin aura à convertir en logiques thérapeutiques des logiques d'automédication ou d'utilisation non médicale des substances psychoactives et fera peut être entrer la substitution dans une troisième génération après celle de la réduction des risques des pionniers, suivie de celle du soin de la toxicomanie des années 1995-1996, l'étape d'une médecine des corps sous effets de psychotropes. Ce résumé concerne un des 2 articles présentés dans ce numéro.