Tendances récentes et nouvelles drogues - Lyon. Synthèse des résultats 2017

L’omniprésence de la cocaïne

La cocaïne, présente dans tous les espaces investigués, est de plus en plus disponible et à des prix de plus en plus bas. En région lyonnaise, les saisies se font par
kilos, voire dizaines de kilos, dans des véhicules en provenance d’Espagne, de Suisse, des Pays-Bas ou de Belgique, dans des valises ou in corpore (conditionnés en ovules) par des passagers de trains ayant atterri par avion à Orly (en provenance de la Guyane), ou de passagers aériens en provenance du Brésil et d’Afrique de l’Ouest à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. On retrouve également fréquemment de la cocaïne dans des saisies au sein de réseaux qui étaient habituellement centrés sur d’autres produits (cannabis, héroïne).

De très jeunes usagers dans la rue

La présence de jeunes usagers à la rue n’est pas un phénomène nouveau, mais c’est leur très jeune âge (mineurs, voire moins de 16 ans) et leur installation durable (plus seulement sur la période estivale) sur l’espace public et dans des conditions de vie extrêmement précaires qui inquiètent particulièrement les intervenants sociaux lyonnais (CAARUD, Samu social...). Ces jeunes peuvent être arrivés à la rue à la suite de ruptures familiales parfois anciennes, après avoir fui les foyers ou des environnements difficiles dès qu’ils en ont eu la possibilité.

Pratique du Slam, une situation lyonnaise qui inquiète

Concernant la consommation de drogues en contextes sexuels (chemsex), la pratique du slam, qui caractérise l’usage par voie intraveineuse chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, est une tendance qui continue de se diffuser au cours de la période récente, bien qu’elle concerne un nombre beaucoup plus limité de personnes en comparaison des usages observés sur les autres scènes festives. Au-delà des aspects généraux du phénomène liés la recherche de plaisir, de sensations intenses et de pratiques sexuelles plus extrêmes, et de la grande diversité des milieux sociaux qui se côtoient dans ces soirées, la situation lyonnaise se distingue du fait d’un nombre important de décès qui ont été recensés depuis plus d’un an.