Phénomènes émergents liés aux drogues. Tendances récentes sur les usages de drogues à Paris en 2017

Diffusion du GBL

L’année 2017 a vu le GBL3 se diffuser en dehors des contextes sexuels et des espaces festifs gay où sa consommation était jusqu’ici cantonnée. Cette propagation semble avoir débuté dans l’espace festif alternatif urbain, où des soirées gay friendly attirent des passionnés de musique techno. Le produit s’est ensuite diffusé auprès d’un public plus large et moins familier des dosages nécessaires à une consommation récréative.

Kétamine : un usage de plus en plus visible ?

En 2017, la kétamine bénéficie de représentations plus positives que les années précédentes, même si son image d’« anesthésiant pour chevaux » persiste chez les non usagers.

Cathinones : chemsex et deal online

La plus grande visibilité des trafics (de cathinones principalement) portés par les applications de rencontre gay a marqué 2017. Les cathinones sont quasi exclusivement consommées par les chemsexers (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et faisant usage de drogues en contexte sexuel).

Vers un retour du Rivotril® ?

Le clonazépam (Rivotril®) est une molécule appartenant à la classe des benzodiazépines. En 2017, le Rivotril® semble à nouveau très disponible et accessible dans le quartier de Barbès (XVIIIe arrondissement), sous forme de comprimés de 2 mg. Appelé « Madame courage » en lien avec les sensations d’invulnérabilité qu’il procure, le « rivo » est facilement accessible pour 0,50-1 euro le comprimé.